C’est un événement unique dans l’Histoire de l’Homme. Au 26 mars 2020, 3 milliards de personnes sur Terre étaient en confinement, à des degrés d’intensité divers. Cela fait presque la moitié de l’humanité.
Au-delà de l’inquiétude sanitaire face au virus qui aura suscité cette mobilisation immense, la charge est lourde pour l’économie : ce sont plusieurs milliards de travailleurs qui se voient fortement contraints et forcés de ne pas aller au travail.
Tous les corps de métier s’adaptent à leur manière. Pour ceux qui ne peuvent tout simplement pas travailler (vendeurs, libraires, maçons…), il n’y a rien d’autre à faire que prendre son mal en patience. Pour beaucoup d’autres, il faut changer ses habitudes, et faire depuis chez soi ce que jusqu’ici l’on a fait avant tout au bureau.
Mais il existe également une minorité pour qui le télétravail était déjà si démocratisé qu’il y aura peu de différence. AxioTrad compte parmi ces sociétés « chanceuses ». Pour nous, le confinement ne changera rien ni à notre capacité, ni à la qualité de notre travail. En fait, cela ne perturbera même pas notre organisation.
En vérité, c’est en fait un trait général à la plupart des sociétés opérant dans la traduction. AxioTrad ne déroge pas à cette règle, et si nous avons un mérite, ce sera seulement d’avoir su mettre en place un positionnement d’exigence, de sur-mesure et de recherche d’excellence sans compromettre cet acquis fondamental de notre profession.
Le télétravail, un acquis historique du traducteur
Dans le monde de la traduction, accorder le télétravail aux traducteurs est tellement naturel qu’il faudrait très probablement s’en justifier si l’on voulait faire autrement. Et il est vrai qu’il y a derrière cela plusieurs raisons pratiques.
Pour commencer, il faut savoir qu’un grand nombre de traducteurs sont des freelances. C’est une conséquence de la flexibilité requise par la couverture de langues différentes et, parfois, de domaines de spécialité variés.Même lorsqu’on a une ambition de qualité, et qu’on est donc nécessairement plus sélectif, on doit pouvoir compter sur un nombre important de traducteurs. En sens inverse, les traducteurs souhaitent conserver une certaine liberté d’action qui justifie le recours au statut d’indépendant. Ainsi ne sont-ils pas « prisonniers » si les traductions se tarissent chez leur agence privilégiée.
Vient ensuite la question de la nationalité des traducteurs. Beaucoup sont en fait étrangers, et peuvent, cela arrive régulièrement, habiter un autre pays. Dans des cas comme ceux-ci, savoir travailler à distance augmente le nombre d’excellents linguistes accessibles à l’agence dans chacune des langues qu’elle pratique.
De plus, chez AxioTrad, les traducteurs sont souvent des experts d’autres domaines, qui pour un certain nombre sont encore des praticiens actifs dans leur spécialité. Pour eux, devoir travailler à l’agence forcerait à choisir. Pour nous, ce serait la perte d’un grand nombre de traducteurs qualifiés.
D’ailleurs, lorsqu’ils sont très experts, certains traducteurs mettent leur expertise au service de plusieurs activités (traduction, conseil, expertise…), et ne sont dès lors plus capables d’être physiquement présents au quotidien.
Enfin, il y a la question culturelle : avec l’habitude, beaucoup de traducteurs sont devenus très attachés à cette spécificité du métier.
Pour les agences de traduction, le télétravail fait donc partie des mœurs. C’est ce hasard qui nous permet, dans la situation exceptionnelle que nous vivons, de mettre en œuvre une organisation très bien rodée malgré le fait que les travaux sont effectués 100% à distance.
S’organiser pour viser l’excellence lorsque la plupart des agents sont en télétravail
La difficulté principale du télétravail est de maintenir l’excellence, malgré un processus de production qui implique de coordonner des personnes différentes. Pour atteindre le niveau d’exigence visé, il faut avoir un bon contrôle, une très bonne coopération, et obtenir l’engagement fort de tous nos traducteurs.
Maintenant, comment mettre tout cela en place, sans que les traducteurs ne soient physiquement dans l’agence ?
Chez AxioTrad, nous comptons avant tout sur 5 mesures :
1. Définir formellement l’ambition de qualité
L’effet mécanique de l’éloignement est que l’échange oral ne peut plus être permanent. Pour fédérer autour d’une culture d’excellence, le passage par l’écrit devient alors indispensable. Chez AxioTrad, deux documents, la Charte du Traducteur et les Sept fondements de la qualité chez AxioTrad, sont conçus exprès dans ce but.
Ces documents créent les accords communs, et l’engagement fondamental qui sous-tend tout le reste des travaux.
2. Mettre en place un processus de travail clair, et (ce qui est vraiment important) dont les différentes phases sont très bien séparées.
Là encore, la coopération se faisant à distance, travailler en même temps et sur exactement le même sujet est forcément plus difficile. Séparer les phases de façon formelle permet à chacun de se concentrer sur son travail, et minimise les confusions et les interférences qu’on aurait sinon du mal à résoudre sans concertation supplémentaire.
Cette pratique nous parait d’ailleurs facilement transposable à la majeure partie des activités de bureau.
3. Faire un suivi attentif des dossiers, dans le respect des phases de travail définies
En la matière, notre conseil est de privilégier l’échange vocal (par téléphone ou visioconférence), à chaque passage d’une étape à une autre. Sauf problème spécifique, il n’est pas nécessaire de déranger le traducteur au milieu d’une étape (c’est bien tout l’intérêt d’avoir créé un processus bien ordonné).
Ces points sont l’occasion de donner au collègue la visibilité requise pour qu’il puisse gérer son propre travail. On s’assure que ce qui est déjà fait est bien complet et conforme au standard, et on rappelle les livrables attendus, les points de vigilance et les délais à appliquer lors de la phase suivante.
Chez AxioTrad, nous préférons travailler avec un nombre restreint de traducteurs qui ont notre confiance. Nous n’avons donc qu’une centaine de personnes à piloter. Compte-tenu des phasages des différents projets, gérer cette communication est tout à fait faisable.
4. Partager les outils
Encore un conseil qu’on peut transposer à d’autres industries. S’être assuré qu’on avait bien les mêmes outils, et mettre en place des règles claires concernant les formats informatiques, permet que chacun puisse mettre à profit les ressources à disposition. Chez AxioTrad, ces ressources sont les Mémoires de traduction, les glossaires, les accords spécifiques pris avec chaque client, et, selon les cas, les éventuels répertoires partagés.
5. Spécialiser des traducteurs sur certains clients et corpus
Spécialiser les traducteurs favorise l’acquisition d’un savoir-faire non seulement spécifique à un domaine, mais bien aux besoins d’un client, d’une organisation ou d’un corpus. Très vite, les automatismes se créent. Avec un peu d’habitude, le traducteur se met à tomber juste systématiquement. Les textes qu’il produit sont plus ciblés, et commencent même à correspondre exactement à ce « que l’on dit chez vous ».
Ces cinq mesures, que nous appliquons depuis la naissance d’AxioTrad, sont les clés essentielles qui nous permettent d’être parfaitement productifs même en travaillant à distance.
La traduction n’est-elle donc pas touchée par la crise du COVID ?
Si, bien sûr. Prétendre que les conditions n’ont rien changé serait exagéré. Mais pour toutes les agences qui ont leur organisation en place, et étant donné l’habitude déjà acquise de travail à distance, la plupart des sociétés de traduction devraient pouvoir être opérationnelles et produire sans difficulté pendant la crise.
Quelle que soit la durée du confinement, AxioTrad pourra prendre vos commandes et les réaliser. Nous resterons disponibles pour échanger et pour vous conseiller, et vous apporterons notre expertise afin que vos travaux puissent continuer en ces temps difficiles.